• Un matin à la plage

    Ce matin, j’ai eu l’autorisation d’aller à la plage avec Aurélien. Habitant à une demi-heure à pied nous y allions. Pendant le trajet Aurélien ne parlait pas du tout. Il avait l’air tellement triste, même en colère, que je ne lui parlais pas.
    Arrivés au bord de mer, nous nous installions à l’ombre. Mon cousin n’avait plus cette expression qui m’avait déstabilisée. Nous nous baignions tranquillement lorsqu’une fille nous fonça dessus. Contrairement à Aurélien, la fille m’avait coulée littéralement. Il m’aida à me relever.
    « Oh ! Excusez-moi ! Je suis absolument désolée. Je m’appelle Laëtitia. »
    Elle ne me prêtait pas la moindre attention car elle se focalisait sur Aurélien. Comme si rien ne s’était passé elle commença à discuter longtemps avec mon cousin. En fait, elle le draguait. Énervée d’être à part je sortis pour aller me sécher. Je me cognais à quelqu’un mais l’ignora. Malgré la promesse que je m’étais faite, j’étais jalouse. Je pris un livre et essayai de le lire. Soudain quelqu’un s’assit à côté de moi.
    « Salut. »
    Je relevai la tête et me retrouvai à un garçon dont la beauté rivalisait avec celle d’Aurélien. Il était très bronzé, avait les cheveux bruns, et les yeux marrons. Même s’il était assis je savais qu’il était grand.
    Comme je le regardais sans rien dire, il entama la discussion.
    « En fait, je suis celui qui s’est fait foncé dessus par une fille, furieuse. »
    Je ne lui répondis pas. Un inconnu (très beau et charmant) me parlait.
    «  Je m’appelle Dorian. »
    Ne parlant toujours pas, je le dévisageai.
    « - Et toi ? 
    - Eloïse, répondis-je en hésitant. »
    Je jetai un coup d’œil vers la mer, essayant d’apercevoir Aurélien.
    « - J’ai l’impression que tu es … comment dire … Gênée.
    - Je … c’est que je ne te connais pas. »
    Il me regarda amusé puis éclata de rire.
    «  - Visiblement, tu n’as pas compris.
    - Compris quoi ?
    - Que tu me plaisais. »
    Grand blanc. Soudain une petite fille qui passait en courant à côté de nous renversa sa glace sur Dorian. Et là, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. Un garçon qui me draguait se retrouvait barbouillé de glace, hébété devant moi. Il rigola lui aussi.
    À ce moment Aurélien arriva et nous regarda. Je fis les présentations. Heureusement, l’heure de partir était arrivée. Sur le trajet du retour, personne ne parla. Et j’oubliai Dorian. Ce n’était sûrement qu’un rêve … Ça ne pouvait pas m’arriver. Car les choses irréelles, je n'y crois pas.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :