• Triste départ

    J’ai essayé, depuis que Pierre l’a annoncé, de reculer et d’ignorer la tristesse que me cause son départ. J’ai l’impression de perdre ma raison de vivre. Car Pierre était le seul à qui je pouvais me confier, et c’est maintenant que je le remarque. Demain il va partir à Paris. On se reverra peut-être pendant les vacances de la Toussaint. Mais alors, à quoi ça me servira de me lever le matin et d’aller dans cet établissement ? Je pourrais me lamenter encore des heures et des heures, écrivant des centaines de pages. Jamais les mêmes mots mais toujours la même chose.
    J’ai su aujourd’hui après cette fête de départ, que je ne pouvais ni pourrais l’aimer par amour. J’ai essayé pourtant mais … je n’y arrive pas. « Il ne faut pas se forcer à aimer ». Je me le dis, sans cesse.
    C’est aujourd’hui que j’ai su que je savais encore aimer. J’avais peur car je n’aimais personne. Réellement. Mais quand Mathéo m’a pris par la main pour plonger dans la piscine, quand il m’a pris dans ces bras pour me mettre à l’eau, quand je me suis collée à lui pour lui rendre la pareille, mon cœur a recommencé à battre. C’étaient, ce sont, de minuscules battements, faibles. Si faibles que je ne suis pas certaine de leur existence. Et pourtant leur existence signifie un amour qui naît.


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