Revenons trois semaines auparavant, lors de la rentrée des classes.
En cours de latin, un nouveau discutait avec notre prof. Il était grand, châtain, bronzé et très mince.
Ses vêtements trop amples pour lui le distinguaient des autres. Il s’assit à une place au deuxième rang, à côté de moi, de l’autre côté de l’allée.
Il était … mystèrieux.
«  Nous accueillons donc Samuel, qui vient d’Amérique, commence la prof. D’où exactement ?
- De Chicago.
- Intéressant. Tu as fait du latin, c’est ça ? Combien d’heures par semaine ?
- Cinq heures. »

Murmures parmi la douzaine de latinistes. Déjà deux c’est beaucoup, trois énorme mais alors, cinq !

La semaine dernière durant la pause (entre les deux heures) il est venu vers moi, timide à sa façon. Je ne saurais le décrire. Il a un regard … et un petit sourire … et une voix …

Oui, tous les gens normalement constitués ont ces … « caractéristiques ».

Depuis, chaque matin dès que l’on se croise, on s’échange un « bonjour » timide mais franc et honnête. Je m’arrange pour le croiser, pour le voir et pour lui dire encore une fois « salut ».
Hier, assise sur un banc je l’ai surpris me jetant deux coups d’œil furtifs. J’étais heureuse. J’avais la confirmation que je pouvais laisser mes sentiments se développer sans aucune crainte.
Mais ce matin, à part un « bonjour », je n’ai pas eu l’impression d’exister, ni ce midi d’ailleurs. Je réfléchissais : pourquoi ? qu’est-ce que j’avais fait ? m’étais-je trompé sur ce lien ?

Après deux heures de contrôle continu, je me suis dépêché de descendre les escaliers pour être derrière lui. Pour essayer de lui parler. Mas il allait trop vite. Il allait partir. Soudain il a tourné la tête m’a jetée un coup d’œil et il a ralenti pour que je sois à son niveau. Il m’é demandée comment c’était passé mon contrôle. Je lui ai retourné la question. Puis il m’a demandée une explication sur une question. Maladroitement je lui ai répondu.
On s’est quittés sur un « salut ». Dès que je fus retournée, dos à lui, mon sourire était tellement grand que je ne voyais plus où poser les pieds.

J’avais raté mon contrôle de latin ?
Et alors, je le savais non ? Je savais que j’allais le louper.
Et en plus …

Il m’a parlé.
Il m’a regardé.

J’existe à ses yeux.

Je suis sûrement importante.

« Voici un petit bout de temps que je n’ai pas posté de messages. Mais tout le monde connaît les cours, les examens, les problèmes quotidiens, etc.

Oh ! Je me rends compte que j’ai quelque chose de très important à vous dire. Ah mais ça attendra. »

Ce message, je l’ai écrit en il y a trois semaines. Je me rends compte que je suis TRES en retard !!!
Je vous prie de m’excuser.

Il s’est passé tellement de choses … Et je compte bien vous les faire partager.
À dans mon prochain message !

Zibous !

Tout est dit dans le titre.

J'ai un petit problème ... Depuis deux semaines le garçon qu'Alexandra "regarde" depuis cinq ans me regarde (littéralement). D'après elle, je l'intéresse. 
Je le trouvais inintéressant, macho et imbus de sa personne.

Pourtant, qu'est-ce que je ressens ? Deux regards qui se croisent et hop! je détourne le regard et rougis.

Il me regarde. J'espère ne pas l'avoir rêvé ! Car je n'ose pas me l'avouer mais je crois que je l'aime.

J'espère que ... nos ... regards continueront ! ^^

En résumé :

Réconciliation avec Fanny. Rapprochement avec Alexandra et Kentin.
Découverte que Mathéo est un pervers ("comme 90% des garçons" d'après Alex, moi : pas d'accord).
Découverte d'un manque. De quoi ? "J'ai dit CHUT !!!"

Vendredi dernier : Devant une salle de classe, j'attendais la sonnerie. Des terminales étaient déjà dans leur classe grande ouverte. Un garçon regardait vers Alexandra et moi. Coup de coeur. Il est ... beau. Enfin, ça va. Mais, problème : aucune chance de lui parler because :
- je suis en seconde, lui en terminale
- je suis ultratimide
- je ne suis pas sûre de l'aimer, ça doit être un "crush" d'ado
- il est entouré (littéralement) de filles

Depuis une semaine je me pose beaucoup de questions. Comme par exemple : qui suis-je ? qu'est-ce que je dois faire ? pourquoi je vis ?

NON ! Je n'ai aucune envie suicidaire ou dans ce genre là ! Au-cu-ne. Mais ... Je me demande quand même quel est le sens de ma vie. Je n'ai aucun but précis. Et je pense connaître la raison.

Après avoir rompu avec Mathéo, je me suis sentie libre. Heureuse. Et joyeuse. Je revivais.
Je profitais au maximum d'Alexandra, ma meilleure amie, et de Kentin, mon meilleur ami. Je participais en cours. Je me prenais des fous rires toutes les heures avec Alex. Je riais et je ne pleurais pas. Jamais.

Or, en ce moment, je ne sais plus pour qui je vis. Parce que pour moi, chacun vit pour une personne ou pour un but. Tout le monde, sans aucune exception.
La plupart des gens ont un but "réaliser leurs rêves". D'autres vivent constamment des surprises.

Et encore d'autres vivent pour une personne, un être cher à leurs yeux, à leur coeur et à leur âme. Je fais partie de cette catégorie.

Depuis longtemps j'attends de revoir un garçon pour qui je ferais tout et n'importe quoi. Je l'ai aimé tellement fort. Mais peu de temps, car nous habitons loin chacun l'un de l'autre. Nous ne nous connaisons pas forcément. On ne s'est vus que deux fois (une quand j'avais six ans, et la dernière quand j'étais en cinquième). C'est lors de notre dernière rencontre (un baptême) que je l'ai aimé.

J'aime bien y repenser, ça me fait sourire. Au départ je le trouvais laid, mais pour tout dire je ne l'avais pas reconnu, ni regardé en face. Je le méprisais car il avait l'air si sûr de lui et tellement gentil en même temps. Et quelques heures après, mon coeur est parti. Il s'est envolé dans ses mains et ne m'est jamais revenu entièrement.
J'ai peut-être une chance de le revoir, mais quand j'y pense je me dis que c'est impossible. Que je serais déçue. Que je serais blessée.

Il est beau, fort, intelligent et amusant. D'après ma mère, il adore les enfants, il aide ses parents (il déteste faire la vaisselle) et il travaille. Je ne fais pas de faux portrait, ça me servirait à quoi ?

Bref, je n'ai plus trop d'objectif précis. Mais un jour, et rapidement, j'espère m'en trouver un ^^

J'ai enfin trouvé des images qui me correspondent réellement.
Voilà ce à quoi je ressemblais (je ressemble toujours d'ailleurs) :

Les deux premières heures ont été relativement "calmes". Mais après ça a été l'enfer. Fanny se permet de me donner des ordres, de me traiter comme un chien (pas super bonne expression), de m'engueuler tout le temps. Je n'en peux plus. Elle m'énerve. Je suis presque à la limite de ne plus la supporter. Et en plus Lola se met à faire pareil ... Je vais craquer.

Mais pas pour l'instant. Car il faut que je me venge à ma façon. La violence physique et morale n'apporte que des soucis et ne résout strictement rien. Je vais donc utiliser la force psychologique.
Fanny vise la première place du classement de la classe. Ce qu'elle n'arrivera pas étan donné que Victor est de loin le premier. Or moi je peux facilement faire en sorte qu'elle ne soit même pas dans le top 3.

Je sais. Je raisonne comme une gamine, mais c'est ma seule façon de lui prouver que je ne suis pas une "chose" que l'on utilise à sa guise.

Malheureusement pendant une petite semaine au minimum je vais devoir vivre avec ce virus-qui-ne-sert-à-rien-et-qui-fai-c****-tout-le-monde-moi-y-compris.

Cet après-midi (Fanny, Lola, Laure, Jeanne et un garçon Paolo et moi) nous nous sommes retrouvés chez Paolo pour un exposé. Sachant que Fanny, Lola et Laure avaient un énorme rhume et je-ne-sais-quelle maladie, et sachant que je suis restée 4h (de 14h à 18h) enfermée dans une petite pièce (un bureau) pour travailler, la probabilité que je tombe malade était très très forte. Malheureusement et comme vous vous en doutez, c'est arrivé.

C'est officiel : Je hais le Rhume !

Eh bien tout est dans le titre.
Je sortais donc avec Mathéo depuis un mois et 2 semaines. Mais seulement en rumeurs. Pas même en apparence.

Tout le lycée (même des personnes que je ne connaissais pas) était au courant. Et tout le monde attendait une déclaration explicite de ma part. Or, tout cela n'était qu'une erreur.

Pour ne pas le blesser je lui avais dit "oui" que moi aussi je l'aimais. C'était faux. Totalement faux. J'avais cru l'aimer. Et au moment où j'avais découvert qu'il n'était rien de plus qu'un ami, tout m'est tombé dessus.

Ce fut donc durant la récréation du matin. On était tous les deux dans le couloir du troisième étage (précisément devant la salle de notre cours précédent). Alexandra (ma meilleure amie) m'attendait, les écouteurs aux oreilles, un peu plus loin.

Mathéo : Alors ?
Moi : Eh bien ... Je ne pense pas que ça soit possible.

Petit rappel : il m'avait laissé une semaine de réflaxion car il s'était aperçu de mon doute.

Lui : Donc. C'est non ... ?
Moi : J'ai subi trop de pression. Depuis un mois je vis dans l'angoisse. Tout le monde me regarde comme une bête de foire. Et tu ... toi ... comment dire ... Je  ... ne ... je ne peux pas.
Lui (dépité, blessé, méprisant) : ... Je vois.
Moi : Désolée.

Et voilà. Je sais que c'est mal. Que je me suis super mal exprimée. Que je l'ai blessé. Mais je ne pouvais plus vivre comme ça. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais cette pression m'empêchait de vivre !
Je ne mangeais (moi, celle qui mange comme quatre personnes) plus, je ne riais plus, je ne vivais plus. J'étais complètement perdue dans tous ces évènements.

Maintenant, cela fait une semaine et quelques jours que tout est fini, même mon amitié avec lui.

Mais je n'ai aucun regret. Car je me suis rapprochée de mes deux meilleurs amis : Alexandra et Kentin.
Par la même occasion Fanny est de plus en plus pénible, on ne se parle plus du tout. On est comme des étrangères.
Elle est méprisante, hautaine, orgueilleuse, dirigeante, etc. Et je ne peux plus le supporter.

Voilà mon résumé de ces derniers temps.

Bientôt on pourra tous crier "Bonne année, bonne santé et plein de bonheur !!!"

Mais je vous le dis avant : je vous souhaite pleins de bonnes choses heureuses et merveilleuses, je vous souhaite tout le bonheur du monde (ça y est j'ai la chanson en tête) et je vous fais de gros bisous. Je vous en fais 2015

Dans 4h25min on le pourra !